
J’accompagne, depuis 2021, 3ha de vignes dont je transforme les fruits en vins, entre Doué en Anjou et Le-Puy-Notre-Dame.
Je cultive du chenin, du chardonnay, des cabernet – franc et sauvignon – et du grolleau.
J’ai quitté une situation confortable d’assistant caméra dans le cinéma, une ville de cœur, Lille, pour choyer un bout de terre en agriculture biologique, profondément affecté par les ravages de l’agro-industrie. Pour sauver l’environnement, j’ai décidé, comme beaucoup, de l’occuper, comme d’autres occupent une usine : en résistance à une forme d’hégémonie.
J’ai découvert que vin et cinéma ont de nombreux points communs : l’équilibre savant entre technique et émotion, deux métiers artisanaux plus qu’industriels, deux domaines dans lesquels notre pays excelle. Le vin me semble aussi le terrain de jeu parfait pour nouer des alliances avec le règne végétal, pour s’exercer à la diplomatie avec les non-humains.
Je cherche pureté et clarté sur les blancs ; J’ambitionne de replacer très haut la réputation des cabernet, cépages qui peuvent se montrer volubiles et éclatants si on sait tordre quelques idées reçues…